Une voix dans le dôme : mon expérience avec Tadam! Immersif

Cet été, un projet artistique aussi ambitieux qu’accessible prend place sur l’une des plages les plus emblématiques de la Côte d’Azur. Du 28 juin au 25 août 2025, la plage de Pampelonne accueille le dôme immersif de Tadam! Immersif, une structure éphémère ouverte à tous, dans laquelle le public pourra vivre une véritable expérience sensorielle à 360°.
J’ai eu l’honneur de prêter ma voix à ce projet unique, en enregistrant la voix off du documentaire diffusé à l’intérieur du dôme. Un film immersif, projeté à 180°, qui interroge notre lien à la nature, aux éléments et à l’essentiel. Un moment suspendu, entre art, contemplation et prise de conscience.
Un travail vocal au service de l'immersion
Donner voix à un tel contenu demande une approche particulière. Il ne s’agit pas simplement de « lire un texte », mais de trouver le ton juste, celui qui accompagne l’image sans la dominer, celui qui soutient l’émotion sans l’imposer. Une voix qui respire, qui laisse des silences, qui guide sans jamais contraindre.
L’objectif était clair : offrir au spectateur une immersion totale. L’image panoramique, les effets sonores spatialisés et la narration devaient former un tout cohérent, organique. La voix humaine est ici le fil conducteur, l’élément de repère dans cette expérience multisensorielle.
Un projet gratuit et ouvert à tous
Ce que je trouve particulièrement beau dans cette initiative, c’est sa volonté de rendre l’art immersif accessible au plus grand nombre. Le dôme est ouvert gratuitement au public, tout l’été, directement sur la plage. Nul besoin de billet, de réservation ou de tenue particulière : on y entre en maillot, en tongs, les pieds dans le sable et la tête dans les étoiles.
Cette démarche de démocratisation de la culture et de l’expérience immersive mérite d’être saluée. Elle prouve que l’innovation artistique n’est pas réservée à une élite ou à des lieux fermés. Elle peut exister là où on ne l’attend pas : au bord de la mer, en plein soleil, face à l’horizon.
Une voix dans un lieu hors du commun
Pour une voix off, se retrouver intégrée dans un dispositif aussi immersif est un privilège rare. Ce n’est pas tous les jours qu’on a l’occasion de faire résonner sa voix sous un dôme, sur une plage, dans un film panoramique projeté sur 180 degrés. C’est une autre manière de transmettre, de toucher, de raconter.
Je suis heureuse et fière d’avoir participé à ce projet, et j’espère que celles et ceux qui vivront cette expérience cet été y trouveront autant d’émotion que j’en ai mis dans l’enregistrement.
Si vous passez par Ramatuelle ou les environs cet été, n’hésitez pas à pousser la porte du dôme. Vous y entendrez peut-être une voix familière, mais surtout, vous vivrez un moment hors du temps.

Pour My Ayvens Driver, le client avait d’abord utilisé une voix générée par IA pour ses vidéos. Une solution qui semblait pratique et rapide… jusqu’au moment de l’écoute. La voix synthétique ne correspondait pas à ce que le client attendait en termes de fluidité, de naturel et d’intention. Résultat, j’ai été sollicitée pour reprendre toute la partie voix off, soit 9 vidéos au total. Ce type de demande devient de plus en plus fréquent. Certaines marques testent la synthèse vocale, pensant faire un choix économique, mais finissent par revenir à une voix humaine lorsqu’elles souhaitent un rendu professionnel et cohérent avec leur image. Pour illustrer ce décalage, j’ai réalisé un petit montage comparatif, avec d’abord la version IA, puis mon enregistrement. Il met en évidence pourquoi la voix synthétique n’a pas fonctionné dans ce projet. Ce que le comparatif révèle : les limites audibles de la voix IA Sur ces 9 vidéos, les mêmes problèmes revenaient systématiquement : 1. Un manque de fluidité Les transitions entre les mots sont mécaniques. Même avec des modèles performants, la phrase manque de naturel, ce qui brouille la perception du message. 2. Des mots mal prononcés L’IA peut se tromper de syllabe, accentuer un mot au mauvais endroit ou proposer une diction étrangement plate. Pour une vidéo professionnelle, cela se remarque très vite. 3. Une intention impossible à simuler Une voix off ne se contente pas de lire. Elle interprète. Elle comprend le ton, l’intention, le public visé. L’IA, elle, applique un style général… sans transmettre le sens. 4. Peu ou pas de variations Les montées, les respirations, les accents émotionnels, les nuances… ces micro détails donnent de la vie à une narration. L’IA en reproduit quelques-uns, mais sans cohérence globale. Dans le montage que je propose aux lecteurs, la différence saute aux oreilles. La version IA manque de naturel, tandis que l’enregistrement humain apporte plus de chaleur humaine et de cohérence. Une tendance actuelle : reprendre des voix IA pour les remplacer par une vraie voix off Une tendance qui se confirme : reprendre des projets initialement enregistrés en IA My Ayvens Driver n’est pas un cas isolé. Depuis plusieurs mois, je reçois de plus en plus de demandes pour réenregistrer des vidéos qui avaient d’abord été produites en voix IA. Les raisons sont presque toujours les mêmes : • le rendu n’est pas assez professionnel • la narration manque de chaleur • le message perd en impact • la voix IA s’intègre mal avec la musique ou le montage Au final, le gain espéré avec la synthèse vocale se transforme souvent en double travail. My Ayvens Driver en est un exemple parmi d’autres. Une voix IA peut servir de maquette ou de guide interne, mais pour une diffusion publique, la voix humaine reste essentielle. L’IA : un outil intéressant, mais pas une alternative qualitative La synthèse vocale a son utilité. Elle permet d’esquisser une intention, de tester un rythme, de maquettiser rapidement un projet. Mais elle n’a pas encore la finesse nécessaire pour remplacer une voix off dans une vidéo professionnelle. Une marque, c’est une personnalité. Une voix humaine transmet cette personnalité. L’IA, elle, ne fait que l’imiter.












